Chaque semaine, des histoires de villes, de villages et d’enjeux urbains défilent dans l’univers architectural. Actuellement le prix “Architecture et maîtres d’ouvrage” pour la construction de bâtiments est remis à neuf et récompense aujourd’hui le savoir-faire.
Si on porte un jugement sur un bâtiment raté ou réussi, on devrait toujours tenir compte que derrière la façade, existe un architecte (le maître d’ouvrage). Ayant vu le jour en 1984, le prix Architecture et maître d’ouvrage (AMO), est la seule reconnaissance du métier, qui récompense également le client à chaque biennale.
Durant les débuts, l’architecture audacieuse était privilégiée. En effet, durant la première édition, M. et Mme Fargues, propriétaires d’une boulangerie industrielle en Gironde, réussirent à décrocher une médaille grâce aux architectes Alain Loisier, Jean de Giacinto, et Daniel Sarrazin.
Développement renouvelable
En premier, cette récompense intitulée “Prix AMO architecture et lieux de travail”, ce palmarès a en effet récompensé pendant une longue période des sièges sociaux, des bureaux, des aéroports et des usines. Ensuite, au fil des ans, des distinctions ont été accordées à des lieux d’enseignement, des équipement culturels, et en dernier des logements. Mais les visions ont changé déplore l’architecte et nouveau président du Prix, Martin Duplantier. Aujourd’hui, la priorité est accordée au développement durable. Les programmes combinent des exigences urbaines, architecturales, paysagères et écologiques. Quant aux concours, ils exigent des commissions pluridisciplinaires, comme les apiculteurs ou maraîchers.
Pour restructurer le prix AMO, sa nouvelle présidence a donc changé les catégories complètement. Dorénavant, les architectes et leurs clients sont évalués différemment. Ainsi, la semaine dernière à Strasbourg, AMO a attribué le prix de “la plus belle métamorphose” d’un ancien grenier à blé, devenu un ensemble de logements, bureaux, espace culturel, restaurant, et co-working. En plus de cela, le prix de “la mise en œuvre la plus audacieuse” a été attribué à la salle de basket à Calais. L’audace consiste à transformer une charpente enjambant des portées de 64 mètres.
L’endroit le plus productif
Conçu pour encourager les maîtres d’œuvre voulant éviter la standardisation, le prix de “La typologie la plus créative” a été décerné à la résidence universitaire Chris-Marker, réalisée par l’architecte Eric Lapierre. L’énorme barre possède dix fois plus d’espaces collectifs, un plan original, et un ascenseur vitré oblique. Un modèle inédit.
La quatrième catégorie est réservée au prix “du lieu le mieux productif”. Cette récompense est décernée au laboratoire culinaire de la Maison Ferber, confitures, en Alsace, dessiné par AEA Architectes.
Enfin, le lauréat du “meilleur catalyseur urbain” a été remis à l’auberge de jeunesse d’Antonio Virga, qui a conçu une architecture moderne dans le centre ancien et sécurisé de Cahors grâce aux instructions éclairées de son client, le Grand Cahors.