Le programme de la Jeune architecture Occitanie 2018 a été affiché ce jeudi à Toulouse, à l’occasion des Rencontres d’hiver de l’architecture planifiées par le conseil régional de l’Ordre des architectes.
Ce palmarès élaboré en 2012 offre des récompenses, tous les deux ans, aux jeunes architectes porteurs de projets, et diplômés d’état des écoles nationales d’architecture de Toulouse et Montpellier. Organisé par la Maison de l’architecture Occitanie Pyrénées, il a sélectionné trois mentions dans trois catégories différentes, et non un prix unique comme d’habitude, parmi les dossiers de 40 candidats.
Philippe Gonçalvès, président du conseil de l’Ordre et membre du jury de sélection pense que la production des jeunes diplômés était vraiment fructueuse. Ce jury de sélection est présidé par Clément Vergely, architecte lyonnais, lui-même lauréat des Nouveaux albums des jeunes architectes et en plus Equerre d’argent 2014.
Le président de la maison des architectes Occitanie-Pyrénées, Raphaël Bétillon, a décerné les trophées à trois étudiants venant de l’école d’architecture de Toulouse. Des élites de l’école comme Pierre-Louis Castro, mention Architecture avec son projet de centre thérapeutique et sportif pour l’île du Ramier à Toulouse ; la deuxième lauréate Elena Mary, mention Recherche avec son projet d’institution psychiatrique “les autonomies” et enfin Frédéric Sieng, mention Patrimoine avec sa résidence d’artistes sur le site de la Grave. Ce lieu inclus dans le projet Kaufman, avait suscité l’inspiration d’une autre candidate, mais non admise par le jury. Charlette Frem, qui voulait ré-approprier des locaux vacants de l’Hôpital de la Grave au profit d’associations du quartier Saint-Cyprien, à noter également le dossier supernova (non récompensé) de rénovation de la prison Saint-Michel en un groupe mixte de logements et équipements par Anaïs Pezet. Des projets (récompensés ou non) pourraient éventuellement attirer l’attention des élus toulousains responsables de ces dossiers en attente.
Les rencontres d’hiver étaient dédiées cette année aux “transformations” effectuées par l’architecture, sur l’architecture, dans les territoires ruraux et sur le patrimoine. Un architecte parisien, Philippe Prost, s’est inspiré du patrimoine pour révéler sa créativité dans la conception architecturale, compatible selon lui avec la mémoire. Il a détaillé la genèse de son Anneau de la Mémoire, à Notre-Dame de Lorette en Pas de Calais, un monument obélisque représentatif du centenaire de la guerre 1914-18, rendant hommage à 600 000 morts, de 50 nationalités.
Pierre Roca d’Huyteza, l’architecte urbaniste toulousain a lui combiné sa vision des espaces publics en milieu rural, avec celle de Barthlémy Dumons, architecte du Patrimoine exerçant en Ariège, celui-ci restaure du bâti ancien en faisant appel aux circuits courts (artisans locaux) et les ressources locales (paille, bois).